Poésie végétale

fr.m. enSuite
22 pages & 11 encres de chine et mine graphite sur papier
11,5 x 24,3 cm
Achevé en décembre 2003
_unicum


Une phrase lierre – le silence, l'entre-deux, la nuit – pour s'accrocher, s'approcher, résister aux paroles avec l'élémentaire pour taire le trop de mots – essayant de s'endormir avec un rêve de bois – une phrase tige à petites feuilles pour verdir – se réveillant avec une pierre dans le creux de la main – une phrase lierre pour ne pas s'endormir, pour rester debout et se lever encore -


Extrait

si la main si la bouche si à présent si ce jour-ci, celui-là
si la main le dit, si la bouche le fait, la condition de si
si ce jour, si tu regardes, si tu vois, alors

signe élémentaire

si ce qui est dit se touche, se caresse, se prend

sinon si c’est toi

si ce que je dis, si tu es là, silence en suite vient la nuit
alors

si une fois si rouge sinon le soir

si lentement et puis très vite, dans la douceur et la violence silence en suite vient les cris
si la main trace de noir le contour de ta bouche, silhouette touche noir dans le blanc des draps rejetés

s’en va et vient une main l’autre l’agrippe serpente un corps l’autre s’allonge sans fin une extrémité l’autre lézarde fissure feuille à feuille détruit l’édifice du sommeil pour s'éveiller à deux

si fait, si remonté, sitôt entré, si lentement et puis


si